Elle est à la mode La Vieille, n’y voyez pas de mauvais jeu de mot. Et c’est le cas « Chez la Vieille », remastérisée par le ténor de la fourchette, j’ai nommé Daniel Rose (le Spring, c’est lui, La Bourse et La vie, aussi et le Coucou à New York encore lui et toujours salué par la critique).
Sauf que « Chez la Vieille », c’est de la cuisine traditionnelle et tendance, de la cuisine « trendytradi », (laissez moi le copyright, le temps de la lecture). Au départ, « Chez la Vieille », c’est une institution parisienne tenue par une certaine Adrienne, pendant 30 ans… Sauf qu’Adrienne a du jeter son tablier, trop fatiguée… Daniel Rose louchant sur cette petite ambassade de la bonne franquette a donc récupéré ce bistrot situé dans une superbe maison du XVIe siècle au cœur des Halles.
En reprenant les fourneaux, il continue à jouer avec les codes de la cuisine bourgeoise à la Française mais en les détournant un peu, les allégeant en gras et en taille.
Et sans jouer les groupies de « l’Americain à Paris », je vous recommande vivement le bouillon de la Vieille, rien à voir avec ce qu’aurait pu préparer une Brigitte à son Manu après un meeting, c’est du grand art ( NDLR : Pensez à s’inviter chez Brigitte à dîner la prochaine fois …). Il s’agit d’un bouillon où nagent des spaetzles et un œuf mollet avec un bon goût de persil ( 11 euros) . Le hareng pomme à l’huile (8 euros) fond dans la bouche et le demi coquelet à la diable (15 euros) possède ce je ne sais quoi d’acidulé…Le diable aurait-il un PH inférieur à 7 ?
Vous pouvez aussi scander à la populace/votre femme/votre patron : « Désolé, je ne peux pas rester, j’ai rendez-vous Chez la Vieille ! » et vous offrir en catimini, un apéro mémorable.
Un comptoir entoure la salle pour commander des petites assiettes ( rillettes, poireaux vinaigrettes de haute voltige) et du bon vin.
Aller « Chez la Vieille », est toujours une excellente excuse.
« Chez la Vieille » :
1 Rue Bailleul, 75001 Paris,